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Lu après l’Evangile de la messe du Lundi de la deuxième semaine du grand Carême

Lu après l’Evangile de la messe du Lundi de la deuxième semaine du grand Carême

Consiste à inciter aux prières et à s’occuper du salut des âmes.

Basé sur la parabole du juge inique.

(Lu. 18 : 1 – 8)

Notre Seigneur, à Lui la gloire, grâce à sa miséricorde et sa pitié pour nous, nous incite au nécessaire à notre salut. C’est pourquoi, Il nous demande de prier constamment, et de demander sa grâce continuellement, pour que sa miséricorde et sa pitié soient méritées.

Il nous donne comme paraboles celle du juge inique, celle de l’homme qui a demandé le pain à son ami avec persévérance (Lu. 11 : 5 – 10), et d’autres encore. Il relève notre volonté, enflamme notre passion, et nous reproche notre lassitude envers la vérité de la demande continuelle. Il dit que lorsque ce juge injuste, temporaire, jugeant par les apparences etsoudoyé pour ses jugements, loin de Dieu et du respect des gens, fut importuné par cette femme qui quoique, n’avait aucun droit de se vengerde son adversaire, ne faisait que demander la vengeance, avec persistance et répétition ; c’est cette persistancequi, telle que des hommes et de l’argent, obligea le juge à s’incliner, comme si elle avait forcé le gouverneur de cette terre, à la venger de son adversaire. Comment donc, voulez-vous que le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, le gouverneur de toutes les terres, ne nous donne pas toutes nos demandes, si nous Lui demandons toujours avec ferveur ?

Et si nous possédons un corps mortel et une âme immortelle, ainsi qu’une maison éphémère et une autre perpétuelle, comment alors faisons-nous attention aux choses mortelles et éphémères, et nous laissons cellesimmortelles et perpétuelles ?

Lorsqu’un de nos serviteur tombe malade, nous portons attention, nous appelons le médecin qui, lui prescrit les médicamentsnécessaires à sa guérison, les boissons, la nourriture, l’alitement et l’air ; nous sommes très attentifs à toutes ses recommandations, à donner au malade ses médicaments à temps, à le consigner à quelqu’un qui le garde avec soin jusqu’à sa guérison. Si nous portons toute cette attention aux esclaves et aux serviteurs parce qu’ils servent nos corps mortels, comment se fait-il alors que nous voyons l’âme immortelle se tourmenter par toutes sortes de maladies, et nous ne faisons rien pour la soigner ?

Si tu demandes : est-ce-que l’âmepeut-être malade ? Je te réponds oui ; elle peut être recouverte de rouille, de noirceur et d’obscurité. Et, si tu demandes : Quelles sont ses maladies ? Je te réponds qu’elle est malade soit par l’amour de la richesse, soit par l’excès de grandeur, soit par la débauche, soit par l’ivresse et l’excès, soit par l’injustice et soit par la colère. Et si tu me dis : Qui est son médecin ? Je te réponds : Elle n’a pas un seul docteur mais plusieurs. Ils ne sont pas de ceux qui demandent une paye ou qui acceptent un cadeau. Ils ne chargent pas d’acheter des médicaments. Ils soignent gratuitement. Si tu veux savoir, qui sont ces médecins, je te dis : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Paul, Pierre, Jacques et le restant des apôtres et des prophètes.Sache que leurs paroles peuvent, au début, êtrelourdes, car elles t’ordonnent de faire ce qui ne convient pas à ta guise. Comme, pour le malade du corps, les paroles du médecin qui défend au malade de manger les viandes, les fruits et qui lui demande de diminuer la nourriture et de ne manger que des légumineuses.

De même, ces honnêtesmédecins, ils t’ordonnent de quitter les plaisirs du corps et de combattre les désirs de la nature. Ils te disent : Ne commets pas d’adultère, ne vole pas, n’envie point, ne désire point ce qui est chez autrui, ne hais point, ne t’enivre point, ne médis pas ton frère et ne sois pas injuste.

Puis, pour curer ta chèreâme, utilise le jeûne, la prière, l’aumône, l’ascétisme et autres. Au début, ces conseils te répudient. Mais si tu les utilises et tu les prends en considération, tu jouiras des conséquences, comme en jouit le malade, qui guérit de sa maladie corporelle, et qui remercie le mérite du médecin. Et si, jusqu’à présent tu négliges de soigner ton âme, quand prendras-tu soin d’elle ? Est-ce après sa sortie du corps ? Non, ce sera alors l’heure du remords et non l’heure de la guérison.

La guérison des maladies du corps n’est possible que si l’âme y est. De même, les navigateurs maintiennent leur bateau, faisant attention aux poids de la charge, quand il est au large, révisant les équipements et les voiles, conservant les bagages, encourageant les hommes à travailler, reconnaissant le vent destempêtes, prévenant la dérive et la collision contre les rochers. Si le bateau coule, ils ne peuvent rien faire de tout cela.

De même pour l’âme, il faut s’en occuper et la soigner tant qu’elle est de ce monde. Mais, après l’avoir quitté, rien ne peut lui être utile.

Nous devons alors, toujours prendre soin des maladies de nos âmes, et ne pas nous intéresser à l’embellissement de nos corps, pour trouver la miséricorde auprès de notre Seigneur et Dieu, à qui est la gloire, éternellement. Amen