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Lu après l’Evangile de la messe du Mercredi de la 7ème semaine du grand carême

Lu après l’Evangile de la messe du Mercredi de la 7ème semaine du grand carême

Incite à apprendre les enseignements et à être prêt à répondre auxquestions des obstinés, des opposants et de leurs semblables.

Basé sur la parole des gens de Nazareth à propos du Seigneur :

« N’est-ce pas le fils de Joseph »

(Lu. 6 : 35 – 46)

Si notre Seigneur nous enseigne toujours, parfois par les œuvres, parfois par les paroles et parfois par les deux ensemble, nous devons alors, nous efforceràapprendre Ses enseignements utiles à nos âmes, ravivant nos esprits, pour pouvoirrépondre à tous ceux qui veulent discuter avec nous, nous confronter et ceux qui minimisent de notre sainte religion,comme ils dirent de notre Seigneur, à lui la gloire : «  N’est-ce pas le fils de Joseph ? … Médecin, guéris-toi, toi-même » (Lu. 4 : 22 – 23), et d’autres encore.

Ceux qui cherchent le courage et veulent apprendre le combat, ne se contentent pas d’aller au champ du combat, sans faire les gestes des combattants, et porter leurs armes et combattre par eux-mêmes. De même, ceux qui veulent apprendre la course, ne profitent pas, en allant aux champs de course eten observer les concurrents, sans y participer et monter les montures par eux-mêmes. C’est ainsi pour ceux qui assistent à la messe, et entendent les enseignements et les sermons, ne profitent pas du fait d’entendre. Ils doivent les mettre en pratique et agir selon ces enseignements. C’est pour cela que notre Seigneur a dit : « Quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable » (Mt. 7 : 26). Il ressemble parfois à la terre pierreuse (Mt. 13 : 20 -21) ou encore à la terre pleines d’épines (Mt. 13 : 22).

Comme c’est étonnant, si quelqu’un de nous a un petit enfant à l’école, pour lequel ildépense le salaire du professeur, du servant, du livre et de tout ce dont il a besoin ; et le professeur fait de l’effort pour lui enseigner, mais chaque jour à la sortie de l’école, l’enfant néglige et oublie tout ce qu’il a appris. Il s’occupe avec les jouets, les statues garnies et les distractions. Si après une année d’étude, son père lui demande des questions, à propos de ses leçons et il ne lui donne pas de réponses, ne va-t-il pas le battre et accuser le professeur de négligence ? Mais, s’il s’assure que le professeur a fait de son mieux pour lui apprendre, le blâme revient alors à l’enfant seulement.

Si le temps a passé et nous supportons la difficulté du carême en étant soumisaux abstinences de la vie, et nous nous rendons aux célébrations pures où nous écoutons les enseignements spirituels, et nous n’appliquons pas ce que nous entendons, quelle pénitence donc, nous est préparée ?

Et, si celui qui sait ce qui fait plaisir à son maitre et ne le fait pas, est tourmenté d’un grand tourment ; alors, celui qui entends cela fréquemment, comment ne mérite-t-il pas un plus grand tourment ?

Si tu dis, quelle est la preuve que nous n’avons pas appris ce que nous avons entendu, et que nous le pratiquons point ? Je te dirai, car jusqu’à présent, je ne vois pas le coléreux devenu doux, ni le rancunier ayant pardonné, ni le pervers devenu pur, ni celui qui recherche la fausse gloire, devenu humble, ni celui qui aime collecter l’argent, devenusatisfait, ni l’avare devenu généreux et charitable. L’Apôtre dit : « Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse » (Ja. 3 : 13). La Bible dit aussi : « Vous les reconnaitrez à leur fruits » (Mt. 7 : 16).

Je ne vous dis pas cela pour vous rendre anxieux, mais pour votre salut. Car, il ne faut laisser passer un seul jour, sans gagner une vertu de plus que celles que nous possédons déjà, que ce soit dans le jeûne, dans la prière, dans l’aumône, dans la bonté envers les offenseurs, l’amour des haïsseurs ou d’autres semblables. Puisque, ceux qui veulent collecter les trésors terrestres, s’efforcent toujours à en avoir en plus, malgré qu’ils savent que ces trésors sont éphémères, combien donc d’efforts doivent faire ceux qui recherchent les trésors célestes ? Et si le Seigneur, nous ordonne d’aimer nos ennemis, comment alors détester nos frères ? Et, si les publicains aiment ceux qui les aiment, comment nous les croyants, ne devons-nous pas aimer nos haïsseurs, être miséricordieux envers ceux qui nous persécutent, pour que nous paraissions être les disciples de notre Seigneur ?

A Lui toute la gloire, éternellement. Amen.