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Décès de saint Samuel le confesseur.

3.    Décès de saint Samuel le confesseur.

En ce jour de l’an 412 des martyrs (696 après Jésus Christ) eut lieu le décès d’abba Samuel le confesseur (الانبا صاموئيل المعترف), l’abbé du monastère d’al-Qualamoun (ألقلمون دير). Il est natif d’un village du diocèse de Massil (ميصيل)[1]. Son père, Sillas (سيلاس) était prêtre. Celui-ci vit en songe un être lumineux qui lui dit : « Il est nécessaire que soit confié à ton fils une foule considérable et qu’il soit l’élu du Seigneur. »

Dès son enfance, Samuel était pur, semblable au prophète Samuel et lorsqu’il grandit, se fit moine à Scété auprès d’un saint homme nommé abba Aghathôn (انبا أغاثون. Trois ans plus tard le saint homme décéda. Samuel se mit alors à jeuner et à prier avec intensité et persévérance ensuite il fut ordonné prêtre pour l’église de saint Macaire le grand.  

Un messager apporta au désert le Tome de Léon (طومس لاوون)[2]. Il en fit la lecture devant les moines et leur demanda de le signer. L’ayant entendu, abba Samuel fut pris d’un zèle ardent et s’en empara et le déchira en proclamant son désaccord. Le messager se mit en colère et ordonna qu’on frappe abba Samuel. Un de ces coups atteint son œil qui fut arraché. Puis il fut mis hors du monastère. L’ange du Seigneur lui apparut et lui donna l’ordre de se rendre à Qualamoun. Il y alla et construisit un monastère où il demeura, enseignant ceux qui l’entouraient en les affermissant dans la Foi orthodoxe.

Plus tard, les berbères attaquèrent le monastère et l’emmenèrent dans leur pays. Il y rencontra abba Jean (أنبا يؤنس), l’higoumène de Scété et ils se consolaient mutuellement. Son geôlier tenta de le séduire pour qu’il adore le soleil. Comme il n’y parvenait pas, il attacha son pied à celui d’une jeune esclave en leur ordonnant de garder les chameaux dans le but de le faire chuter dans le péché et, dans ce cas, il pourrait en disposer à son gré.  Mais avec l’aide de Dieu il put y résister. Plus tard, le fils de son maitre tomba malade et faillit mourir ; le saint pria pour lui et il guérit. Son maitre l’admira, s’excusa en implorant son pardon. Lui ayant demandé ce qu’il souhaitait qu’il fasse pour lui, Samuel répondit qu’il voulait rentrer à son couvent. Il l’y ramena. A son arrivée tous ses enfants spirituels l’entourèrent. Le nombre de ceux-ci s’était multiplié et ils étaient devenus des milliers.

La sainte vierge lui apparut et lui dit : « Ce lieu est ma demeure pour l’éternité. » Ce saint prononça de nombreuses homélies, écrivit un grand nombre d’articles. A l’approche de son décès il réunit ses disciples, leur recommanda de rester fermes dans la crainte de Dieu et dans la Foi jusqu’au dernier soupir. Puis il rendit l’âme en paix. Son corps est conservé à son monastère qui est proche de Maghagha (مغاغة) au mont Qualamoun (جبل القلمون) dans le désert occidental. Ce monastère est toujours peuplé de moines.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen ! 



[1] Actuellement Malig (مليج) du district de Chébîne-el-kôm (مركز شبين الكوم), gouvernorat d’el-Charkieh (الشرقية).

[2] Il s’agit d’une lettre contenant les décrets du concile de Chalcédoine qui proclament que le Christ a deux natures et deux volontés.